Comment des traumatismes peuvent s’inscrire dans notre corps ?
- barbaradupriez
- 10 janv. 2023
- 3 min de lecture
Un traumatisme désigne les conséquences émotionnelles que peut entrainer le fait de vivre un évènement éprouvant. Il est toutefois difficile de qualifier ce qui constitue un traumatisme car chaque individu vit les choses différemment en fonction de son vécu.
Ces traumatismes s’inscrivent dans notre corps, et peuvent nous empêcher d’avancer. C’est d’ailleurs lors d’un traumatisme que la kinésiologie s'est présenté à moi. Laissez-moi vous partager un bout de mon histoire.

Juin 2016, je suis cadre depuis 4 ans dans une grande société. Je suis mariée, et j’ai un adorable garçon. Je ne me plais plus dans mon emploi actuel pour diverses raisons, mais je ne bouge pas car j’ai peur du changement, même si je ne me l’avoue pas.
Avec mon équipe, nous allons au restaurant. Au retour, alors que je suis en train de parler avec une collaboratrice, je sens que je suis « trempée » de mes sous-vêtements jusqu’à mes chaussettes. Je m’arrête, je mets ma main sur mon pantalon noir, et quand je la regarde, je vois du sang. J’ai toujours cru qu’une fausse couche spontanée était douloureuse. Comment peut-on perdre une partie de soi sans douleur ? Et pourtant, je n’ai rien senti… Rien.
Je n'étais pas au courant que j'étais enceinte. Et pourtant, il n'y avait pas de place pour la peine car tout le monde me regardait, attendant une réaction de ma part. Alors, la Barbara Forte a repris le dessus, et a enfoui ses émotions au plus profond d'elle.
Ses émotions, je ne les ai affronté partiellement qu'en sortant de l'immeuble, et en roulant vers l'hôpital. 45km de route à tellement pleurer que je n'y voyais rien.
A l'hôpital, on m'a annoncé que j'étais enceinte de 5 à 6 semaines, mais qu'effectivement j'avais perdu le bébé. Le gynécologue a fait ses vérifications et m'a donné un certificat d'une semaine me disant que je devais me reposer.
Une semaine après, je perdais toujours trop de sang. Alorsje suis retournée aux urgences, et le verdict est tombé : grossesse extra-utérine. Résultat : opération prévue le lendemain matin pour me retirer le bébé et une trompe. Je suis rentrée chez moi avec comme instruction de ne rien porter, même pas une bouteille d’un litre afin d’éviter la rupture de mes trompes et/ou des hémorragies intra-abdominales.
Vou savez une des choses qui a été la plus difficile ? Ce n'est pas la douleur, ni l'opération en tant que telle, mais c'est le ventre que j'avais après l'opération. Un petit bedon correspondant à 3 mois de grossesse.
J’ai repris le travail une semaine plus tard, comme si de rien n’était… en apparence.
Alors pourquoi je vous explique tout cela ?
Après ce traumatisme, tout a changé pour moi. J’ai découvert la kinésiologie un mois après, et j’ai commencé un énorme travail d’introspection : pourquoi ne m’autorisais-je pas à vivre les émotions que j’avais en moi ? Pourquoi être vulnérable était inconcevable pour moi ? Pourquoi devais-je toujours être parfaite aux yeux des autres au détriment de ce que je voulais, de ce que j’étais ?
Et puis, le changement s’est concrétisé lentement. J’ai changé d’emploi alors que j’avais une carrière toute tracée. J’ai commencé à m’intéresser à la spiritualité, moi la personne la plus cartésienne. J’ai cherché ce qui me rendait heureuse, ce qui me faisait vibrer de manière intrinsèque.
Et puis, après une longue introspection, j’ai (re)trouvé ma lumière intérieure.
Pourtant, il y a quelques semaines, alors que je recevais une séance de kinésiologie, une partie de ce traumatisme est ressortie. J’avais travaillé ma santé mentale, mais j’avais oublié mon corps physique. Mon corps, que j’ai refusé d’écouter, s’est imposé à moi : douleurs abdominales, cycle menstruel déréglé et douloureux…
8 ans après ce traumatisme, mon corps était toujours dans l’abnégation de la grossesse extra-utérine, et m'envoyait des signaux que je refusais d'écouter.
Ne sous-estimez pas ce que le corps peut enregistrer comme stress suite à un traumatisme. On entend souvent parler de l’émotionnel à gérer après un traumatisme, mais on oublie le corps. Il faut travailler sur les deux. L'un ne va pas sans l'autre.
Si ce message vous fait écho, n'hésitez pas à me contacter. Je vous aiderai à accepter/gérer ces traumatismes.
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