Et si on était bienveillant envers nous-même ?
- barbaradupriez
- 11 oct. 2022
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Dernière mise à jour : 11 oct. 2022
Nous sommes dans une société qui prône la bienveillance envers son compagnon, ses enfants, sa famille, ses amis, ses collègues, son patron, les inconnus … etc. Je pourrais en citer un nombre incalculable. Mais comment être bienveillant avec les autres quand on est intransigeant avec soi-même ? Est-ce que la clef ne serait pas de commencer à être indulgent avec soi-même pour pouvoir être bienveillant avec les autres ?
Qu’est-ce qu’une personne bienveillante ?
Il s’agit d’une personne compréhensive, indulgente, et attentionnée envers autrui. Il est vrai qu’en lisant cette définition nous souhaiterions tous l’être. Mais est-ce possible de l’être continuellement ? Comment réagissons-nous quand la bienveillance envers autrui rencontre nos limites ?
On parle de bienveillance dans l’éducation, dans les couples, dans les entreprises, mais à quel moment parlons-nous de bienveillance envers nous-même ? Vous ne vous êtes jamais retrouvé dans une situation dans laquelle vous dites « oui » parce que ce serait mal vu de dire non ? Vous n’avez jamais perdu votre sang-froid avec vos enfants, et vous vous êtes senti coupable ? Vous n’êtes jamais rentré de mauvaise humeur de votre travail, et eut dès lors beaucoup moins de patience ?
Evidemment que oui ! La bienveillance envers autrui s’arrêtent quand on a atteint nos limites.
« On ne peut pas pratiquer l’empathie à l’égard des autres, à moins d’être capable de s’en témoigner à soi-même », Brené Brown.

Mais dès lors, comment être bienveillant envers soi-même pour pouvoir l’être avec les autres ?
1. Connaître ses limites
Si le respect est une de vos limites vous ne pourrez jamais être bienveillant envers quelqu’un qui en manque, quand bien même c’est votre compagnon, ou votre enfant.
Si vous connaissez vos limites, vous pourrez les communiquer aux autres avant d’être hostile.
Par exemple : « Quand je t’entends me parler comme ça, j’assimile cela à un manque de respect envers moi-même, et il m’est impossible de continuer de parler avec toi ». Votre interlocuteur vous dira peut-être qu’il ne vous a pas manqué de respect, mais les limites des uns et des autres ne sont pas les mêmes. Une relation se construit, entre autre, en respectant les limites de l’un et de l’autre.
2. S’écouter
Votre corps vous envoie des messages continuellement quand vous tirez sur la corde : maux de tête, fatigue, douleurs à l’estomac, sommeil perturbé, perte de cheveux…
Si vous n’écoutez pas ses signes, les douleurs s’accentueront, ou d’autres symptômes arriveront.
Imaginez que votre corps est un cheval, et que votre tête est le cavalier qui tient les rênes. Le cavalier en demande toujours plus au cheval, sans lui accorder de repos, sans le laisser manger, sans lui donner l’affection qui crée la relation avec le cheval. Que se passera-t’il ? Le cheval commencera par courir moins vite, va essayer d’aller dans une autre direction. Si vous ne l’écoutez toujours pas, il va tenter de vous mettre au sol. Mais le cavalier tient bon, et il n’écoute toujours pas. Qu’arrivera-t’il alors ? Le cheval s’arrêtera, et ne bougera plus. Le cavalier pourra tirer autant qu’il veut sur les rennes, il n’a aucune chance face à la force qu’un cheval peut avoir.
C’est exactement ce qui arrive en cas de dépression, burn-out : le cheval s’est arrêté, imposant au cavalier l’arrêt.
Alors identifiez les signaux que vous envoie votre corps, et mettez-les en corrélation avec les évènements de votre vie afin de pouvoir changer les choses.
3. Osez dire « non »
Oser dire non, c’est oser se dire « Oui » à soi-même.
En se disant « Oui », on respecte nos besoins, nos désirs, mais aussi nos limites. Cela va aussi augmenter notre confiance en nous.
Pourquoi disons-nous « oui » quand nous avons envie de dire non ? Peur du jugement, peur de déplaire, peur de ne pas/plus être aimée….
Mais en ne nous respectant pas, on ne s’aime pas, et on ne peut pas aimer les autres.
4. Être indulgent avec soi-même
« L’excellence ne signifie pas être parfait, mais donner le meilleur de soi-même ».
Cessons d’être parfait pour être vrai, entier, authentique. C’est ce que nous inculquons à nos enfants.
Que diriez-vous à un enfant qui a des difficultés dans une matière, qui a travaillé dur en vue d’une interrogation mais qui revient avec un 5/10, déçu de lui-même ? Lui direz-vous que ce n’est pas suffisant ? Qu’il n’a pas assez travaillé ?
Non, car vous saurez qu’il a donné le meilleur de lui-même pour atteindre ce résultat, et vous l’accompagnerez pour l’aider.
5. Focalisez-vous le positif.
Je propose régulièrement à mes clients de finir leur journée sur une note positive. Quand vous êtes dans votre lit, avant de fermer vos yeux, réfléchissez à trois choses que vous avez aimé faire aujourd’hui, et une chose dont vous êtes fière. Trop souvent, avant d’aller dormir, on réfléchit à tout ce qu’on n’a pas fait, ou mal fait, et cela perturbe le sommeil alors que si nos dernières pensées étaient positives, notre inconscient n’aurait pas à essayer de tout résoudre durant notre sommeil.
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